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07/02/2008

Manuel Merck (professionnels de santé): effets indésirables de l'Enantone

Effets secondaires de l’Enantone (acétate de leuproréline, l’un des analogues agonistes GnRH), selon le MANUEL MERCK POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ, pour toutes les formes, toutes les indications, chez les enfants puis femmes et hommes adultes. Traduction française des extraits concernant les effets secondaires. Enantone s'appelle LUPRON aux Etats-Unis, Canada et dans d'autres pays. Nom générique: acétate de leuproréline. Il faut toujours rappeler que les effets secondaires sont les mêmes pour toute la classe des analogues agonistes GnRH (ou LHRH), à laquelle appartiennent aussi Décapeptyl, Synarel, Zoladex, Gonapeptyl, Eligard, Lucrin...

Des explications de certains termes médicaux figurent entre parenthèses droites, puisque tout le monde ne comprend pas forcément la terminologie. Voici les effets secondaires chez les:

« ENFANTS:

2 à 10%
  • Système nerveux central: douleur (2%)
  • Dermatologiques: acné (2%), éruption cutanée (2%, incluant l’érythème multiforme), séborrhée (2%)
  • Génito-urinaires: vaginites (2%), saignement vaginal (2%), écoulement vaginal (2%)
  • Locaux: réaction au site d’injection (5%)

Moins de 2%  [par ordre alphabétique dans l’original en anglais]

Alopécie, odeur corporelle, troubles du col de l’utérus, dysphagie, labilité émotionnelle, épistaxis [= saignement du nez], fièvre, gingivite, gynécomastie [seins qui poussent chez les hommes], maux de tête, nausée, nervosité, œdème périphérique, trouble de la personnalité, accélération de la maturation sexuelle, prise de poids, stries cutanés, somnolence, syncope, incontinence urinaire, vasodilatation, vomissements.

ADULTES  (la fréquence dépend du dosage et de l’indication)

Cardio-vasculaires: fibrillation atriale, insuffisance cardiaque, thrombose veineuse profonde, œdème, bouffées de chaleur, hypertension, infarctus du myocarde, œdème périphérique, syncope, tachycardie.

Système nerveux central: pensée anormale, agitation, amnésie, anxiété, frissons, convulsions, démence, dépression, étourdissements, fatigue, fièvre, maux de tête, insomnie, malaise, douleur, vertiges.

Dermatologiques: Alopécie, ecchymoses, brûlures, cellulite, prurit.

Endocriniens et métaboliques: réduction de la densité osseuse, augmentation de la poitrine, douleurs de poitrine, déshydratation, hirsutisme, hyperglycémie, hyperlipidémie [= élévation du taux de graisses dans le sang], hyperphosphatémie, baisse de la libido, désordres menstruels, baisse du taux de potassium.

Gastro-intestinaux: anorexie, appétit augmenté, constipation, diarrhée, sécheresse des membranes muqueuses, dysphagie [= difficulté à avaler], éructation, hémorragie gastro-intestinale, gingivite, hémorragie des gencives, obstruction intestinale, nausée, ulcère gastrique, vomissements, prise ou perte de poids.

Génito-urinaires: balanite [= une infection génitale], impotence, nycturie, diminution de la taille du pénis, atrophie des testicules; troubles urinaires (par exemple urgence mictionnelle, incontinence, rétention urinaire); infection de l’appareil urinaire, vaginite.

Hématologiques: Anémie, baisse du nombre de plaquettes, temps de prothrombine prolongé, nombre de globules blancs augmenté.

Hépatiques: Hépatomégalie [=augmentation du volume du foie], examens [de laboratoire] anormaux de la fonction hépatique.

Locaux: Abcès, réaction au site d’injection.

Neuromusculaires et squelettiques: arthrite, douleur osseuse, crampes dans les jambes, myalgie [= douleur musculaire], paresthésie [= engourdissements], tremblements, faiblesse.

Rénaux: azote uréique sérique élevé.

Respiratoires: Réaction allergique, dyspnée [= respiration difficile], emphysème, hémoptysie [= cracher du sang], hypoxie [= oxygénation insuffisante de certains tissus], œdème pulmonaire, embolie pulmonaire.

Divers: odeur corporelle, diaphorèse, syndrome grippal, néoplasie [= changement cellulaire de type tumoral], transpiration nocturne, altération de la voix.

ENFANTS ET ADULTES : Signalements  à la pharmacovigilance:

Réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes [= allergiques générales]; réactions asthmatiques;  réduction de la densité osseuse; symptômes de type fibromyalgique (arthralgie/ myalgie, maux de tête, troubles gastro-intestinaux); pousse des cheveux/poils; troubles auditifs; dysfonction hépatique; hypotension; indurations au site d’injection; neuropathie périphérique; photosensibilité; apoplexie hypophysaire (collapsus cardio-vasculaire, altération de l’état mental, ophtalmoplégie [= yeux sortant des orbites], maux de tête abrupte, changements visuels, vomissements); douleur prostatique; embolie pulmonaire; éruption cutanée; fracture vertébrale / paralysiesymptômes de type ténosynovite [= inflammation du liquide autour des articulations et tendons]; nodule dans la gorge; taux d’acide urique augmenté; urticaire, baisse du nombre des globules blancs. (...)

Facteur de risque dans la grossesse, catégorie X [= risque majeur]

Etablissez l’absence de grossesse avant le début du traitement et ne prescrivez pas [la leuproréline] à des femmes en âge de se reproduire à moins qu’elles prennent des mesures contraceptives un mois avant le traitement, pendant le traitement et un mois après le traitement. Apprenez à la patiente à prendre des mesures contraceptives appropriées [= non hormonales].  (...)

Santé mentale: Effets sur l‘état mental

La dépression est commune; elle [la leuproréline] peut provoquer de la somnolence, des étourdissements, de l’insomnie.“

Mécanisme d’action

(...) La leuproréline peut avoir aussi une action directe sur les testicules et agir par un mécanisme différent, qui n’est pas directement lié à la réduction du taux sérique de testostérone. (...)

EDUCATION DU PATIENT

(...) Vous pouvez avoir:

  • une exacerbation de la maladie (douleur osseuse accrue) et une rétention d’urine au début du traitement (d’habitude cela disparaît);
  • des étourdissements, des maux de tête, léthargie ou évanouissements (tant que vous ne savez pas quelle est votre réaction au médicament, faites attention quand vous conduisez ou commencez des tâches nécessitant d’être alerte)
  • des nausées ou vomissements (des repas fréquents peu copieux ou des antalgiques peuvent aider);
  • des bouffées de chaleur, un afflux de sang, des rougeurs (des vêtements peu épais et un environnement frais peuvent aider);
  • un gonflement ou des douleurs de poitrine ou une libido réduite.
Signalez [au médecin] si vous avez des battements cardiaques rapides ou irréguliers, des palpitations, des douleurs thoraciques; une incapacité à uriner ou des changements dans les habitudes urinaires; des nausées ou vomissements persistants; des engourdissements des extrémités; un gonflement ou des douleurs de poitrine, des difficultés respiratoires ou une rougeur, un gonflement ou des douleurs au site d’injection. (...) »

Commentaires

Bonjour,

Je suis actuellement traitée par analogue pour une endometriose, et je souffre de beaucoup d'effets secondaires... J'aurais souhaité prendre contact avec votre association, merci d'avance.

Écrit par : chris | 24/09/2009

Bonjour Chris,

Le moyen le plus simple, c'est de rejoindre cette liste de discussion:

http://fr.groups.yahoo.com/group/VictimesEnantone/

Bon courage et à bientôt!

Écrit par : Victimes Enantone | 26/09/2009

Le groupe de discussion est-il définitivement fermé?

Écrit par : PALITANA | 08/03/2012

Bonjour,

Oui, le groupe de discussion est fermé depuis début 2010, car il était impossible à un nombre très restreint de personnes d'informer des centaines et des centaines de personnes de façon correcte, ce qui suppose des recherches, donner des documents, des liens, etc.

Nous aurions aimé qu'il y ait un peu de solidarité entre les personnes faisant partie du groupe, et je pense notamment à celles qui avaient bénéficié largement de notre aide et connaissaient suffisamment de choses pour pouvoir transmettre à leur tour des informations ou tout du moins soutenir moralement les nouveaux venus.

Cela n'a pas été le cas. Quasiment chacun(e) des membres a demandé pour soi, a pris ce qui le/la concernait et ne s'est pas intéressé(e) aux autres. Nous avons conseillé, aidé, orienté autour de 1.000 personnes, mais notre demande de témoignages (pourtant anonymes) pour qu'on puisse documenter publiquement les effets secondaires et ainsi faire avancer la cause de toutes les victimes, n'a abouti qu'à 4 témoignages. Pourtant, décrire les effets indésirables aurait pris 20 minutes tout au plus aux personnes qui, elles, avaient eu une aide nécessitant des heures de travail, sans parler du travail de recherche et de construction d'une base de données, qui a pris plusieurs années à une seule personne. Et sans parler de toutes les démarches entreprises pour faire connaître les effets indésirables d'Enantone, Décapeptyl et les autres aux médecins, aux autorités sanitaires (AFSSAPS), etc.

La personne qui a toujours fait le travail a été reçue par des responsables de la pharmacovigilance à l'AFSSAPS et ils étaient tout à fait ouverts et attentifs. Mais ils ont demandé combien de victimes il y avait et voulu avoir des signalements (qui sont anonymes) et voir des témoignages. Et comme il n'y en avait pas, puisque les victimes n'ont pas voulu en faire (sauf 4 personnes), ils ont dit qu'il n'était pas possible de remettre en question une classe de médicaments avec si peu de victimes déclarées...

Voilà à quoi mène l'absence de solidarité et l'indifférence des uns envers les autres. Du moment que nous avons trouvé des médecins qui pouvaient les soigner, leur singer des certificats attestant que leurs effets indésirables sont bien réels et dus aux médicament (Enantone ou Décapeptyl ou un autre agoniste GnRH), chacun s'est occupé de soi-même, sans penser que leur silence empêchait l'association de faire avancer les choses.

Il y en a qui ont critiqué le fait de ne pas avoir de réponse à toutes leurs questions, quand elles ou ils revenaient pour en poser encore une autre. Pourtant, tout le monde savait que c'était surtout sur les épaules d'une personne, elle-même malade, que cela reposait (donner des réponses, chercher, leur donner la documentation nécessaire, intervenir auprès de tel médecin, etc.)

Des critiques, il y en a eu aussi lorsqu'un lien n'était plus actuel. (Au lieu de chercher avec le nom de l'article en question et remplacer le lien sur la liste de documents, il est plus facile de critiquer...)

Personne n'a voulu non plus assumer au moins la gestion du groupe.

Alors c'est devenu intenable pour cette personne qui, pendant 3 ans et demi, a passé plusieurs heures par jour à répondre à tous, chercher toute nouvelle information médicale, l'exposer et l'expliquer aux autres - et tout faire.

C'est la triste réalité, et encore, je ne donne pas tous les détails...

Bon courage à toutes et à tous!

Écrit par : Victimes Enantone Décapeptyl | 01/05/2012

Bonjour,
je viens de voir ce site par hasard, et je voulais témoigner, car c'est important.
j'ai 35 ans 2 enfants de 1 et 3 ans. il y a exactement 5ans après avoir fait une fausse couche de 4mois et une grossesse extra-utérine on venait de m'annoncer que je dépasserai probablement jamais le 3ème mois de grossesse dû à une endométriose avancé. Pour reculer cette maladie, on m'a mise sous ENANTONE 2 x 3mois durant cette période j'ai eu beaucoup de bouffé de chaleur ! (ça ne déplaisait pas à mon mari, car d'habitude j'étais hyper frileuse), rien a dire sur la libido (légérement ralenti, mais raisonnable). Après ce traitement et 2 coelioscopies, miracle je suis enceinte (j'angoisse à l'idée de faire une fausse couche, je suis trés surveillé médicalement, alité les 3 premiers mois, et ensuite grossesse ordinaire, chose qui était quasi impossible. Nous avons donc mis BB 2 en route avant que mes douleurs ne reviennent (on m'avait dit probablement tous les 2ans faudra refaire une coelioscopie) Après avoir accouché de mon 2ème enfant, je me disais on verra si dans 1 an ou 2 les douleurs du bas ventre vont revenir. Et ben non , mes douleurs sont revenu 6 mois après mon accouchement !! les rapports sexuels devenaient douloureux ! mes grossesse non pas ralenti la maladie , mais mis en stand bye le temps des grossesse pour revenir plus forte. Avec mon médecin il a été convenu une hystérectomie dans qq mois suite à ses douleurs forte qui sont revenu. On m'a donc remis sous ENANTONE 2 x 3mois (5ans après le même traitement) et là surprise, je n'ai plus les mêmes symptômes par rapport à la première fois que j'ai eu ce traitement. Maitenant, je suis lunatique (voir agressive), pas de bouffée de chaleur, je suis fatigué, et j'ai une grosse baisse de la libido, et maintenant j'ai des saignement anormaux, qui selon le médecin serait une atrophie de la muqueuse (sans gravité) mais il préfére avancer la date de l'hysterectomie, pour ne pas que l'atrophie s'intensifie. Donc je ne m'attendais pas à avoir des effets indésirables différents du 1er traitement! alors est-ce dû à mon corps qui a vieilli ? qui a été chamboulé par les grossesses? ou l'avancé de la maladie qui est plus importante. Si tel est le cas, on pourrait presque définir le type d'effet indésirable en fonction de son âge et de l'avancé de la maladie. Je souhaite à toutes celle qui sont dans mon cas, de témoigner, ça fait du bien d'en parler, et de se sentir moins seule (car mon mari ne peut pas comprendre ce que je ressents).

Écrit par : marie | 02/07/2012

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