04/01/2008
Enantone: effets indésirables (base de données Arznei-Telegramm)
Mise à jour:
Les effets indésirables des analogues agonistes GnRH sont décrits sur des dizaines de pages dans un texte d'environ 150 pages, en libre accès, paru en janvier 2017 (et complété régulièrement depuis) sur le site Pharmacritique, sous le titre "Dossier sur l'endométriose : cause, traitement, marchandisation, désinformation, business du yellow-washing, exérèse complète vs techniques chirurgicales inadaptées (énergie plasma, ablation...), médicaments inutiles et trop risqués, associations..."
Enantone, Décapeptyl, Zoladex, Synarel, Eligard, Gonapeptyl (ou leurs autres noms) appartiennent tous à la classe des analogues agonistes GnRH. Même si leur voie d'administration et leur apparence peuvent être différentes, ils ont tous les mêmes effets et les mêmes effets indésirables. On parle plus d'Enantone, parce que c'est l'acétate de leuproréline ou leuprolide est le plus vendue au monde, c'est avec lui que la plupart des essais cliniques ont été faits (sous le nom anglophone LUPRON. Dans d'autres pays, l'acétate de leuproréline s'appelle Lucrin, Gynecrin, Prostap, Trenantone, etc.).
Il est essentiel de comprendre que la description des effets indésirables de l'un de ces analogues agonistes vaut tout autant pour tous les autres. Enantone = Décapeptyl = Zoladex = ...
Les effets indésirables sont rencontrés chez les femmes, les hommes et les enfants, dans toutes les indications (endométriose, cancer de la prostate, cancer du sein, fibromes en préopératoire, puberté précoce centrale, qui sont les indications autorisées, donc pour lesquelles le laboratoire Takeda Abbott Pharmaceuticals appelé actuellement AbbVie a obtenu une AMM: autorisation de mise sur le marché). Mais Enantone de même que Decapeptyl, Synarel, Zoladex et les autres sont souvent prescrits aussi hors AMM, donc dans d'autres maladies ou symptômes, habituellement hormonodépendants. Et même dans des symptômes et maladies telles que des troubles de la motilité intestinale, Alzheimer, autisme, douleurs pelviennes sans composante hormonale, etc. On peut prescrire un analogue agoniste GnRH à cause d'un effet secondaire, comme l'effet sur les mouvements intestinaux...
Voici les effets secondaires de l’acétate de leuproréline (ENANTONE, Lupron) selon la base de données de la revue pharmacologique allemande indépendante Arznei-Telegramm (= « Télégramme du médicament »), journal édité par l’Institut d’Information sur les Médicaments de Berlin.
Les effets indésirables sont classés par ordre de prévalence et ordre alphabétique. A la fin (« autres ») sont ceux dont les taux de prévalence n’ont pas été évalués, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont rares, car ils incluent l’aménorrhée, la réduction minérale osseuse, etc., donc des effets secondaires très communs. (L'aménorrhée est d'ailleurs un des effets voulus et recherchés, et non pas une réaction adverse, à moins qu'elle soit définitive, c'est-à-dire une ménopause définitive, qui peut arriver selon la notice canadienne du Zoladex, à la page 6: "Amenorrhea is expected to be maintained until 12 weeks after the last dose of ZOLADEX LA. Rarely, some women may enter the natural menopause during treatment with LHRH analogues and do not resume menses on cessation of therapy").
En français: "L'aménorrhée est en principe d'une durée de 12 semaines après la dernière dose de Zoladex à libération prolongée. Rarement, certaines femmes peuvent entrer dans la ménopause naturelle pendant le traitement par analogues agonistes GnRH, sans que leurs règles soient revenues à l'arrêt du traitement."
Un astérisque indique un effet secondaire typique de ce type de médicaments qui réduisent le taux d'hormones sexuelles. La base de données d'Arznei-Telegramm étant réservée aux abonnés, on ne peut pas donner de lien direct.
"TRES COMMUNS (au moins 10%)
Atrophie testiculaire (diminution des testicules) (19%). Bouffées de chaleur* (50 à 80%). Changements de l’ECG (électrocardiogramme) (jusqu’à 19%). Dépression. Douleurs (jusqu‘à 19%). Douleur osseuse (début ou augmentation pendant le traitement) (11%). Ecchymoses. Erythème. Hyperhydrose (30%) (aussi transpiration nocturne). Impotence (20%). Instabilité émotionnelle. Maux de tête (très fréquents chez les femmes, fréquents chez les hommes). Œdème (jusqu’à 12%). Œdème osseux (jusqu’à 12%). Perte de la libido (20%). Paresthésies (aussi au site de l‘injection). Réaction au site de l‘injection (14%), avec rougeur, œdème, prurit, paresthésie, etc. Spotting. Vaginite (jusqu‘à 28%), sécheresse vaginale. Vertiges (jusqu‘à 11%)
COMMUNS (1 à 10%)
Acné. Anémie (jusqu‘à 5%). Anomalies de l’hématopoïèse. Anxiété *. Arthralgies (2%). Asthénie (jusqu’à 10%). Azoospermie*. Constipation (jusqu’à 7%). CPK élevée. Décharge vaginale. Douleur au site de l’injection. Douleur testiculaire. Etourdissements. Dyspnée (jusqu‘à 2%). Dysurie (1%). Elévation de la LDH. Elévation des gamma GT. Elévation des phosphatases acides. Elévation de la pression artérielle. Elévation des transaminases. Engorgement lymphatique (chez les femmes). Eruptions cutanées (jusqu‘à 9%). Faiblesse musculaire (8%). Fatigue (8%). Gynécomastie (6%). Hématurie (jusqu’à 6%). Hémorragie gastro-intestinale. Hypertension (jusqu‘à 8%). Hypertrophie de la poitrine (aussi diminution de la poitrine). Infection urinaire (3%). Infertilité masculine. Insuffisance cardiaque * Léthargie*. Mal de dos (2%). Myalgies (jusqu’à 3%). Nausée (jusqu‘à 5%). Nervosité. Nycturie. Oligurie. Perte de l’appétit (6%), chez les femmes. Phlébite (2%). Raideur. Rétention urinaire (obstruction urinaire, y compris au niveau rénal). Sensation d’évanouissement (jusqu‘à 5%). Thrombose (2%). Troubles de
la coagulation sanguine (temps de coagulation prolongé). Troubles digestifs. Troubles gastro-intestinaux (jusqu’à 8%). Troubles menstruels. Troubles de la miction*. Troubles sensoriels. Troubles du sommeil (jusqu‘à 7%). Vomissements (jusqu‘à 5%).
OCCASIONNELS (0,1 à 1%)
Gonflement abdominal. Cauchemars (rêves anormaux). Crampes musculaires. Diabète insulinodépendant (aggravation). Diarrhée. Ecoulement nasal. Eosinophilie. Faiblesse cardio-vasculaire. Fièvre. Migraine (maux de tête de type migraineux). Palpitations. Perte de poids. Prise de poids. Prurit. Réaction allergique. Réaction allergique cutanée. Sécheresse cutanée (aussi sécheresse des membranes muqueuses). Troubles de l‘odorat. Troubles de la mémoire. Troubles du goût. Troubles respiratoires. Troubles visuels.
RARES (< 0,1%)
Abcès (au site de l‘injection). Choc *. Choc anaphylactique *. Douleurs thoraciques. Hyperglycémie. Hypoglycémie. Hypopituitarisme (par apoplexie hypophysaire). Hypotension. Infection cutanée (localisée). Perte des cheveux. Réaction anaphylactique *. Régurgitation (amère). Syncope.
AUTRES
Aménorrhée. Angine de la poitrine. Anomalies de la composition de l‘urine. Anomalies de la pigmentation. Accident vasculaire cérébral. Adénome hypophysaire (à des doses élevées dans les études sur les animaux). Bradycardie (dans les réactions anaphylactiques) *. Changements osseux. Chute de la pression artérielle. Chute du taux d’hématocrites. Contractions musculaires involontaires. Douleur cancéreuse (aggravation initiale)*. Douleur des membres. Douleurs ophtalmologiques. Dysphagie. Elargissement de la thyroïde. Elévation des androgènes sériques* (transitoire chez les hommes, avec une aggravation transitoire de la maladie). Elévation de la créatine sérique. Elévation de la pression intracrânienne (pseudotumor cerebri). Embolie pulmonaire. Fibrose (réaction systémique). Fibrose pulmonaire (aggravation). Fibrose testiculaire *. Fracture osseuse*. Frissons. Hydronéphrose*. Hypercalcémie. Hypercholestérolémie. Hyperurémie. Incontinence urinaire. Infarctus du myocarde. Infiltrats pulmonaires. Insuffisance hépatique. Kyste ovarien (dû à l’élévation transitoire de l’estradiol sérique). Malaises. Mastodynie. Neuropathie périphérique. Œdème lymphatique *. Œdème des membres inférieurs *. Œdème des paupières. Œdème du visage. Ostéoporose *. Pneumonie. Papillœdème. Réduction de la densité minérale osseuse. Restriction de la capacité réactionnelle *. Sécheresse de la bouche. Thrombophlébite. Toux sanguinolente. Troubles auditifs. Troubles de la circulation cérébrale. Trouble du métabolisme des lipides (LDL-cholesterol et triglycérides élevés, chute du HDL-cholesterol). Troubles du rythme cardiaque. Troubles de la tolérance à la glucose *. Troubles testiculaires *. Ulcère peptique. Urgence mictionnelle. Urticaire *. Vision trouble."
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20:45 Publié dans Effets indésirables et efficacité agonistes GnRH, Effets secondaires Allemagne, Effets secondaires France, Endométriose: traitement hormonal inefficace, Puberté précoce | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enantone effets indésirables, enantone infarctus, enantone allergie, enantone impuissance, enantone dépression, enantone thyroïde, enantone engourdissement, decapeptyl effets indésirables, zoladex effets indésirables, synarel effets indésirables, lupron side effects, agonistes gnrh effets secondaires, endométriose traitement médical, enantone douleurs, enantone douleurs musculaires, enantone fatigue, enantone prise de poids, enantone libido, enantone migraine