04/01/2008
Objectifs de l'Association Victimes Enantone - agonistes GnRH
Médicaments concernés: toute la classe des analogues agonistes GnRH: Enantone (et Eligard, Viadur, Lupron), Décapeptyl, Zoladex, Synarel, Bigoniste, Suprefact. Et les mêmes sous leurs différents noms internationaux ou en fonction du laboratoire. Vous trouverez la liste en cliquant sur "A propos" à gauche de la page.
Elena Pasca, fondatrice de l'association et lanceuse d'alerte sur l'endométriose et ses mauvais traitements, sa psychologisation...
L' « Association Victimes Enantone - agonistes GnRH » a été fondée par Elena Pasca, qui tient ce blog, les listes et groupes de discussion ainsi que le blog Pharmacritique. C'est elle qui a fait tout le travail, alerté les autorités sanitaires, les organisations et la presse médicales, informé et formé des médecins, travaillé avec des groupes étrangers de victimes et échangé avec des femmes souffrant d'endométriose de sept pays et avec des professionnels de santé de plusieurs pays, etc. Elle écrit, alerte et informe partout, sous son nom et/ou sous des pseudonymes, sur des groupes, forums publics tels que Doctissimo, sur des forums associatifs et partout où il est possible de poster...
Elena Pasca a fait connaître l'exérèse en France, où seuls les chirurgiens la connaissaient. Pareil pour les travaux du Dr David Redwine, du Pr Marc Possover, du DrTamer Seckin, de Nancy Petersen, infatigable militante qui informe sur le seul traitement de l'endométriose (par exérèse complète conservant les organes), peste contre la psychologisation, se bat pour les droits des malades... Elena Pasca a eu le plaisir d'échanger avec elle lors du travail et de l'échange avec les groupes de victimes anglophones, et notamment avec le Endometriosis Research Center, pour lequel Nancy Petersen est bénévole.
Objectifs de l'association :
L'association AVEAG (Association Victimes Enantone et autres Agonistes GnRH) milite:
a) pour que soient reconnus en France aussi les effets secondaires décrits par les notices et les RCP (résumé des caractéristiques du produit) internationaux et ayant fait l'objet de multiples signalements aux autorités sanitaires internationales. Ces effets secondaires sont aussi décrits dans de nombreuses études médicales, voire même dans les essais cliniques préalables à l'autorisation de mise sur le marché. La grande majorité de ces effets secondaires sont actuellement ignorés en France, où l'agence de sécurité sanitaire (Afssaps) et la Haute Autorité de santé (HAS) ferment les yeux, malgré les efforts de l'association qui leur a écrit, en a rencontré des représentants et a exposé les principaux problèmes ainsi que ses revendications.
Les effets indésirables et les risques de ces médicaments doivent être reconnus aussi par les diverses associations de malades, qui se contentent de les nier la plupart du temps, et de suivre aveuglément les médecins faisant partie de leurs comités scientifiques, souvent des gros prescripteurs d'agonistes GnRH (ou LH-RH, les deux sont utilisés comme des synonymes) et sous contrat avec les laboratoires qui produisent ces médicaments.
Ces médecins comme ces associations (de patients comme de médecins) ont souvent des conflits d'intérêts - quand ils sont financés par l'industrie pharmaceutique. Leurs liens financiers et/ou autres les empêchent de représenter les intérêts des patients et surtout les intérêts des victimes.
b) pour que soient reconnus les droits des victimes, qui subissent le rejet médical et souvent le mépris par les médecins. Les victimes se voient trop souvent taxées de malades psychiques par des médecins qui refusent de s'informer (ce qui est pourtant leur devoir!). A cause de cette ignorance par le corps médical et les autorités sanitaires, les victimes ne sont pas soignées, leurs maladies ou symptômes s'aggravent, la souffrance morale vient s'ajouter à la souffrance psychique. Qui plus est, la non reconnaissance officielle de l'existence des effets secondaires - et surtout de ceux graves, durables et/ou irréversibles - fait que les victimes se retrouvent souvent dans des situations personnelles et professionnelles extrêmement difficiles et que la Sécurité sociale refuse de les indemniser ou de leur reconnaître une ALD (affection de longue durée), etc.
c) pour une meilleure information sur les diverses maladies dans lesquelles on utilise actuellement des agonistes GnRH, et donc sur le traitement le plus approprié de ces maladies. Il est essentiel que le traitement se fasse selon une médecine basée sur des preuves/des faits prouvés scientifiquement (ce qu'on appelle en anglais "evidence-based medicine"), qui est le plus haut standard technique mondial, avec le plus fort taux de réussite ou de guérison.
Dans le cas de l'endométriose tout particulièrement, les médecins utilisent encore beaucoup de techniques chirurgicales ou médicamenteuses dépassées depuis longtemps, se basant sur des conceptions dépassées, invalidées par les progrès de la science médicale. Il y a aussi beaucoup d'idées obscurantistes et misogynes qui circulent, et que l'association se doit de critiquer, pour que les malades soient traités correctement et ne se fassent pas avoir par des charlatans!
d) pour un usage judicieux et rationnel des agonistes GnRH dans les indications où ils ont un intérêt, telles les cancers de la prostate et du sein. Même dans ces maladies, il existe des limitations et des restrictions internationales qui doivent être connues et appliquées en France aussi, pour ne pas exposer les malades à des risques superflus et ne pas administrer ces traitements hautement risqués de façon automatique et déraisonnable ou à la place de traitements plus performants ou pour une durée trop longue.
e) pour que les patients souffrant d'un cancer (ou d’une vraie puberté précoce, par exemple) et traités par des agonistes GnRH soient dûment informés des risques encourus et fassent l'objet d'un suivi particulièrement étroit, qui permet souvent de prévenir certaines complications, certains effets secondaires, certaines interactions médicamenteuses néfastes. Jusqu'à ce que l'interdiction de ces médicaments dans les indications non cancéreuses devienne effective, toute personne traitée doit être informée et suivie étroitement. Il est essentiel que les spécialistes qui prescrivent Enantone, Décapeptyl, Zoladex, Synarel, Eligard, etc. informent les patients et les médecins traitants de ce qui doit faire l'objet d'une attention et d'un suivi particuliers et des signes qui doivent alerter et qui imposent un arrêt immédiat du médicament (tels les symptômes cardiovasculaires, des symptômes d'apoplexie hypophysaire, d'élévation de la pression intracrânienne, d'épilepsie, de troubles neurologiques, immunitaires et/ou endocriniens graves, etc. Dans l'apoplexie hypohysaire (enfin reconnue par l'Afssaps / ANSM 9 ans après les Etats-Unis), la reconnaissance immédiate des symptômes permet d'éviter que le patient meure ou reste aveugle... Et ce n'est qu'un exemple.
f) pour que l'on retire l'autorisation de mise sur le marché des analogues agonistes GnRH (Enantone, etc.) dans les indications gynécologiques bénignes, telles l'endométriose, les fibromes, etc., dans lesquelles ces médicaments sont inutiles, contre-productifs et dans lesquelles les effets indésirables l'emportent de loin sur les éventuels bénéfices qui, s'ils existent, ne peuvent être que minimes et temporaires.
g) pour le rapprochement des associations et groupes internationaux de victimes, pour une action conjointe et un échange d'informations d'un pays à l'autre.
h) pour une information digne de ce nom des médecins, et pour leur collaboration avec l’association, qui les sensibilise à l’existence des effets indésirables, les incite à signaler ces derniers à la pharmacovigilance (ce qui est leur devoir…), et qui se tient à leur disposition pour leur fournir des informations, y compris en envoyant une documentation sur les effets secondaires,
i) pour l'élargissement d'un réseau déjà existant de médecins informés, qui mènent des investigations sur les effets secondaires, prennent le temps de recevoir, écouter et soigner au mieux les victimes, les prennent au sérieux, réfléchissent au meilleur traitement possible et aident les victimes à faire reconnaître leurs symptômes et leur souffrance auprès de leur médecin traitant, de leurs médecins habituels, etc.
*
Et d’autres objectifs ponctuels ou généraux, qui se préciseront au fur et à mesure des suggestions faites par les membres et les interlocuteurs de l’association AVEAG.
La reconnaissance des effets secondaires permettra une meilleure prise en charge des personnes qui doivent prendre ces traitements (dans les cancers ou la puberté précoce d'avant 7-8 ans), mais aussi une réelle prévention. La prévention veut dire que des personnes qui se voient proposer Enantone, Décapeptyl, Zoladex, Synarel, Eligard, etc. dans des indications où ils sont inutiles, où leurs bénéfices n'ont jamais été démontrés et où les effets secondaires et les risques sont énormes par rapport aux bénéfices (inexistants ou ponctuels dans le meilleur des cas) - eh bien, ces personnes auront des arguments pour refuser de tels traitements.
L'Association Victimes Enantone - agonistes GnRH (AVEAG) veut contribuer, par l'information et la prise de conscience de l'inutilité dans certaines pathologies et des effets indésirables, à la limitation de ces pratiques trop répandues qui mettent en danger la santé des patients uniquement pour le profit de l'industrie pharmaceutique: des médecins bien placés ("leaders d'opinion") payés par les laboratoires producteurs font de la publicité à ces médicaments, les utilisent dans les essais cliniques financés par ces mêmes laboratoires et les prescrivent à tour de bras. Il n'y a plus d'études sans ces médicaments, ce qui donne l'illusion qu'ils sont indispensables et fausse les données scientifiques quant au traitement des maladies en question. Et des influenceurs, des idéologues et marchands du complexe naturo-psycho-holistique, veulent eux aussi une part du gâteau et contribuent à entériner et étendre l'industrie de l'endométriose chronicisée sous toutes ses formes. L'endométriose est un marché florissant qui fait vivre beaucoup de monde.
Nous avons dénoncé partout, sur tous les supports, dans toutes les interventions, le business autour des maladies, la marchandisation des maladies, décrivant en particulier l'industrie du cancer, à partir de la "société cancérigène" et exemplifiée par les dépistages inutiles, les surdiagnostics, les surtraitements, en cas de dépistage généralisé du cancer de la prostate par PSA, puis l'effet domino comme dans le cas du dépistage organisé du cancer du sein par mammographie.
Elena Pasca a repris dans des textes détaillés et des précisions faites sur les listes de discussion privées et publiques et sur divers forums et/ou lors de diverses interventions, ses descriptions du pink-washing, des conflits d'intérêts et de l'immense marché à partir du ruban rose. Elle a fait l'analogie avec la chronicisation et la marchandisation de l'endométriose, dans une industrie qui se met en place sous nos yeux, à partir du ruban jaune, exactement selon le modèle expérimenté dans le cancer du sein.
Tous les commerçants qui ont quelque chose à vendre font du yellow-washing, à partir du ruban jaune, symbole de ce qui lie tous les intérêts marchands comme dans une toile d'araignée autour des femmes (et des hommes) malades.
Et tous les intérêts se mettent à oeuvrer à l'élargissement du marché: le complexe médico-industriel, le complexe naturo-psycho-holistique, le complexe culturel-communicationnel incluant tous les communicants, la presse féminine, les éditeurs, les media, bref, tous ceux qui se saisissent de l'opportunité offerte par la médiatisation en cours, pour exploiter d'une façon ou d'une autre l'intérêt suscité par l'endométriose. Mais il s'agit d'une endométriose revue selon les méthodes de disease mongering (invention, réinvention de maladies en fonction d'objectifs commerciaux) revisitée, refaçonnée, réécrite, selon le storytelling adapté à l'époque, adapté à l'individualisme néolibéral et aux modes, parmi lesquelles la mode de la naturopathie (pseudo-médecines douces et alternatives, pratiques et médecines énergétiques, régimes sans gluten, régime sans laitages, sans viande, etc. Sans oublier les divers coachings et les formes de développement personnel, de pensée positive, de guidance et d'autres recours à des médiateurs plus ou moins directement directeurs de conscience et gourous édictant des recettes à suivre et des programmes à adopter, avec les produits dérivés des marques fabriqués par les partenaires des commerçants thérapeutes en question...
Voir le livre ouvert d'environ 150 pages qui contient des informations allant bien au-delà de l'endométriose, surtout s'agissant des médicaments de la classe des analogues agonistes GnRH, puisque leur impact sur la chirurgie est décrit dans deux chapitres; leur effet néfaste sur la fertilité, sur la grossesse, sur les enfants qui arrivent à naître est décrit dans un autre chapitre; enfin, les effets indésirables pharmacologiques à proprement parler sont décrits sur des dizaines de pages dans un chapitre dédié et ici ou là à d'autres endroits.
Les effets indésirables sont les mêmes chez les femmes, les hommes (à quelques détails près) et les enfants, donc dans toutes les maladies dans lesquelles les firmes pharmaceutiques ont eu une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour vendre Enantone / Lupron, Decapeptyl/ Diphereline, Zoladex, Synarel, etc.: cancer de la prostate hormonodépendant, cancer du sein hormonodépendant, endométriose, puberté précoce centrale, fibromes avant une opération. Mais les effets indésirables sont évidemment les mêmes dans les prescriptions hors AMM, donc dans d'autres symptômes et maladies. La fonction recherche permet d'aller directement au chapitre recherché.
"Livre ouvert sur l'endométriose et son traitement par exérèse efficace mais pas rentable" ...
Livre abordant les principales dimensions : cause, traitement, marchandisation, désinformation, business du yellow-washing, exérèse complète vs techniques chirurgicales inadaptées (énergie plasma, ablation...), médicaments inutiles et trop risqués, rôle des associations dans la diffusion et la reproduction telle quelle du discours marketing du complexe médico-industriel ainsi que du discours marketing du complexe naturo-psycho-holistique : naturopathie, homéopathie, reiki et toutes sortes de pratiques énergétiques, pseudo-médecines exotiques dites "médecines douces", alternatives, complémentaires; plus les centaines de formes de psychothérapie (libération émotionnelle, gestion psycho-affective, etc., toutes inspirées par le succès de celle qui constitue le registre parfait et parfaitement circulaire, de manipulation, de persuasion, de mystification et de culpabilisation des femmes : la psychanalyse.
Il y a toute une mode de combiner les pratiques du complexe médico-industriel et celles du complexe naturo-psycho-holistique, qui ne sont pas opposés, ni ennemis, mais alliés objectifs en tant que versants de l'industrie de l'endométriose, ayant tout les deux intérêt à sa marchandisation et chronicisation, puisque tous les naturopathes, coachs, "praticiens" de ces méthodes alternatives (alternopathies) vivent confortablement de l'endobusiness et ont intérêt à "créer le besoin", travailler en réseau pour engluer les clients dans la toile d'araignée d'un Endoland toujours plus large, donc avec plus de "laboratoires partenaires", plus de possibilités de publication "bien-être" et santé, bref, avec toujours plus de sources de profits. Surtout si les clientes sont captives d'une façon de penser qui les pousse à construire leur identité autour de l'endométriose, lui donner un sens, tout rapporter à elle, se redéfinir par rapport à elle, en "endowarrior", "endogirl" faisant de l'endocoaching, pour l'endobody, endozen...
Bref, la personne n'existe plus que par l'endométriose qui prend totalement le dessus. Au point de ne plus jamais se poser la question d'en sortir, d'en guérir, d'être un être humain, pas un exemplaire de maladie cherchant à être entre soi avec d'autres endogirls pour discuter autour des sujets tels que la endodiet et les aliments permis par l'alimentation anti-inflammatoire... Et d'autres sujets "endo-" légitimes car lancés et approuvés par les endocoachs sur leurs listes et groupes faisant appel aux confrères guérisseurs, naturopathes, alchimisateurs, magnétiseurs, sophrologues, kinésiologues... Le réseau comble tous les besoins des clients, et les divers marchands se servent ainsi mutuellement de garants et se font mutuellement de la publicité pour leurs divers "programmes", formules, recettes détox, régimes sans, magazines, et, last but not least, ils se forment les uns les autres et valident ainsi les diverses "formations certifiantes", les diverses écoles, tout aussi non reconnues les unes que les autres...
Il résulte de ces pratiques et méthodes une désinformation pour les patients et pour la plupart des médecins, qui perpétuent les mêmes pratiques, parce qu'ils croient à la propagande entretenue par les laboratoires à travers les articles et les pratiques de certains leaders d'opinion ayant des intérêts financiers dans les ventes des analogues agonistes GnRH.
Ce sont souvent les mêmes qui sont présents dans les Comités scientifiques des associations de patients, dans les facultés de médecine, les revues médicales, les media, les grands CHU, les organismes chargés de formation continue des médecins, etc. et qui peuplent les congrès et colloques luxueux financés par l'industrie pharmaceutique pour assurer le marketing de leurs médicaments. Exemples : Charles Chapron, Philippe Descamps, Patrick Madelenat, Horace Roman...
L'information médicale est verrouillée et contrôlée de part en part et à tous les niveaux par l'omniprésence des mêmes "leaders d'opinion" et de leurs obligés, médicaux ou associatifs.
Pour des informations complémentaires sur tous ces sujets, voir le blog Pharmacritique, à partir de la liste alphabétique de catégories (sujets) dans la colonne de gauche ou depuis le menu, et en utilisant la fonction "recherche", située dans la colonne de droite (ou accessible depuis le menu, depuis le changement de format imposé par l'hébergeur).
Les textes parus sur Pharmacritique ayant l'endométriose pour sujet principal sont accessibles en descendant sur cette page, du plus récent au plus ancien. Mais les médicaments analogues agonistes de la GnRH (et d'autres traitements homonaux, progestatifs tels que Androcur, Lutéran, Lutényl, Surgestone, Cerazette, le stérilet DIU Mirena...) sont abordés dans d'autres notes, de même que d'autres maladies qui constituent les indications pour lesquelles ces médicaments ont obtenu une AMM (autorisation de mise sur le marché) : cancer de la prostate et cancer du sein hormonodépendants, puberté précoce centrale, fibromes, ainsi que d'autres pathologies dans lesquels ils sont prescrits hors AMM: syndrome inflammatoire pelvien, douleurs pelviennes chroniques sans cause identifiée, divers troubles hormonaux, etc.
Copyright Elena Pasca
22:55 Publié dans Alerter les autorités sanitaires, Description de l'association, Désinformation médicale, Effets indésirables et efficacité agonistes GnRH, Endométriose: guérir par chirurgie ou chroniciser?, Endométriose: traitement hormonal inefficace | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : association victimes enantone, association victimes decapeptyl, enantone effets indésirables, decapeptyl effets indésirables, zoladex effets indésirables, synarel effets indésirables, yellowwashing endométriose, business endométriose, industrie de l'endométriose, désinformation agonistes gnrh, cancer prostate médicaments, cancer du sein médicaments, cancer traitement hormonal, puberté précoce traitement hormonal, puberté précoce enantone, endométriose decapeptyl, endométriose enantone, fibrome traitement hormonal, elena pasca, aveag, alerte enantone
Enantone: effets indésirables (base de données Arznei-Telegramm)
Mise à jour:
Les effets indésirables des analogues agonistes GnRH sont décrits dans trois chapitres du livre en libre accès d'Elena Pasca, présidente et fondatrice de l'association de victimes AVEAG et lanceure d'alerte sur l'endométriose.
Il est paru sur le blog Pharmacritique en janvier 2017 en tant que work in progress, avec des mises à jour jusqu'en février 2018.
Il fait le tour des connaissances scientifiques sur l'endométriose et ses traitements, avec plus de 200 références. Les traitements sont expliqués, comparés, analysés selon le niveau de preuve disponible dans la littérature médicale. Le texte explique à nouveau que l'industrie de l'endométriose se base sur un certain nombre de dogmes intangibles qui nous sont rabâchés encore et encore, parce que c'est sur eux que reposent les affaires... L'endométriose serait une maladie féminine due aux règles, chronique et incurable car une partie de l'endomètre remonterait chaque mois se greffer sur les organes, à cause du reflux menstruel théorisé en 1926 par John Sampson...
Or le livre aborde à nouveau, à partir des recherches et articles du Dr David Redwine et du Pr Pietro Signorile, la mulleriose, variante de la théorie des restes embryonnaires : l'endométriose résulte d'un défaut dans la migration et la différenciation des cellules primitives précurseures des organes génitaux. Des amas de cellules se déposent pendant cette migration à des endroits incongrus. Au moment de la puberté, ces amas seront stimulés par les œstrogènes, et le système immunitaire tentera de les détruire, ce qui déclenchera plusieurs réactions telles que inflammation, irritation des capillaires adjacents qui pourront saigner légèrement, irritation de terminaisons nerveuses entraînant des douleurs et plus ou moins de troubles neurovégétatifs, en fonction des localisations.
Ces travaux ont été évoqués maintes fois sur Pharmacritique, entre autres dans le texte du Dr David Redwine, traduit et publié en 2011, intitulé "Redéfinir l'endométriose à l'âge moderne". Texte synthétique et accessible que tout le monde devrait lire.
La mülleriose comme cause de l'endométriose, cela veut dire que la maladie est curable par une ou deux interventions de chirurgie d'exérèse complète avec des marges saines, faites sans traitement hormonal préalable, dans les conditions précises qui limitent les risques de laisser des lésions en place.
Comme il est dit maintes fois sur Pharmacritique, lorsque la théorie de la cause par reflux menstruel s'écroulera, toute l'industrie de l'endométriose s'écroulera avec elle. Car c'est la chronicisation qui amène à des discours tels que celui du Pr Horace Roman, disant que, puisque l'endométriose est oestrogénodépendante et chronique, son traitement par des médicaments hormonaux supprimant les règles "n'est pas une option mais une obligation".
Voici quelques-uns des sujets abordés : cause par mülleriose, traitements chirurgicaux par ablation et exérèse partielle (par des instruments me-too et des techniques inadaptées tels que l'énergie plasma au gaz argon) versus exérèse radicale conservant les organes et à marges saines marchandisation, désinformation, business du yellow-washing selon le modèle du pink-washing dans le dépistage organisé du cancer du sein par mammographie, médicaments inutiles et trop risqués (fœtotoxiques, homologués sur la base d'une fraude en endométriose et dans les fibromes; mais aussi rôle des associations dans la reproduction des dogmes marketing sans recul critique; rôle du complexe naturo-psycho-holistique dont les intérêts sont eux aussi dans le maintien des dogmes permettant la chronicisation et marchandisation, avec l'installation dans une maladie et dans un véritable EndoLand qui définiront toute l'existence...
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Enantone, Décapeptyl, Zoladex, Synarel, Eligard, Gonapeptyl (ou leurs autres noms) appartiennent tous à la classe des analogues agonistes GnRH. Même si leur voie d'administration et leur apparence peuvent être différentes, ils ont tous les mêmes effets et les mêmes effets indésirables. On parle plus d'Enantone, parce que c'est l'acétate de leuproréline ou leuprolide est le plus vendue au monde, c'est avec lui que la plupart des essais cliniques ont été faits (sous le nom anglophone LUPRON. Dans d'autres pays, l'acétate de leuproréline s'appelle Lucrin, Gynecrin, Prostap, Trenantone, etc.).
Il est essentiel de comprendre que la description des effets indésirables de l'un de ces analogues agonistes vaut tout autant pour tous les autres. Enantone = Décapeptyl = Zoladex = ...
Les effets indésirables sont rencontrés chez les femmes, les hommes et les enfants, dans toutes les indications (endométriose, cancer de la prostate, cancer du sein, fibromes en préopératoire, puberté précoce centrale, qui sont les indications autorisées, donc pour lesquelles le laboratoire Takeda Abbott Pharmaceuticals appelé actuellement AbbVie a obtenu une AMM: autorisation de mise sur le marché). Mais Enantone de même que Decapeptyl, Synarel, Zoladex et les autres sont souvent prescrits aussi hors AMM, donc dans d'autres maladies ou symptômes, habituellement hormonodépendants. Et même dans des symptômes et maladies telles que des troubles de la motilité intestinale, Alzheimer, autisme, douleurs pelviennes sans composante hormonale, etc. On peut prescrire un analogue agoniste GnRH à cause d'un effet secondaire, comme l'effet sur les mouvements intestinaux...
Voici les effets secondaires de l’acétate de leuproréline (ENANTONE, Lupron) selon la base de données de la revue pharmacologique allemande indépendante Arznei-Telegramm (= « Télégramme du médicament »), journal édité par l’Institut d’Information sur les Médicaments de Berlin.
Les effets indésirables sont classés par ordre de prévalence et ordre alphabétique. A la fin (« autres ») sont ceux dont les taux de prévalence n’ont pas été évalués, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont rares, car ils incluent l’aménorrhée, la réduction minérale osseuse, etc., donc des effets secondaires très communs. (L'aménorrhée est d'ailleurs un des effets voulus et recherchés, et non pas une réaction adverse, à moins qu'elle soit définitive, c'est-à-dire une ménopause définitive, qui peut arriver selon la notice canadienne du Zoladex, à la page 6: "Amenorrhea is expected to be maintained until 12 weeks after the last dose of ZOLADEX LA. Rarely, some women may enter the natural menopause during treatment with LHRH analogues and do not resume menses on cessation of therapy").
En français: "L'aménorrhée est en principe d'une durée de 12 semaines après la dernière dose de Zoladex à libération prolongée. Rarement, certaines femmes peuvent entrer dans la ménopause naturelle pendant le traitement par analogues agonistes GnRH, sans que leurs règles soient revenues à l'arrêt du traitement."
Un astérisque indique un effet secondaire typique de ce type de médicaments qui réduisent le taux d'hormones sexuelles. La base de données d'Arznei-Telegramm étant réservée aux abonnés, on ne peut pas donner de lien direct.
"TRES COMMUNS (au moins 10%)
Atrophie testiculaire (diminution des testicules) (19%). Bouffées de chaleur* (50 à 80%). Changements de l’ECG (électrocardiogramme) (jusqu’à 19%). Dépression. Douleurs (jusqu‘à 19%). Douleur osseuse (début ou augmentation pendant le traitement) (11%). Ecchymoses. Erythème. Hyperhydrose (30%) (aussi transpiration nocturne). Impotence (20%). Instabilité émotionnelle. Maux de tête (très fréquents chez les femmes, fréquents chez les hommes). Œdème (jusqu’à 12%). Œdème osseux (jusqu’à 12%). Perte de la libido (20%). Paresthésies (aussi au site de l‘injection). Réaction au site de l‘injection (14%), avec rougeur, œdème, prurit, paresthésie, etc. Spotting. Vaginite (jusqu‘à 28%), sécheresse vaginale. Vertiges (jusqu‘à 11%)
COMMUNS (1 à 10%)
Acné. Anémie (jusqu‘à 5%). Anomalies de l’hématopoïèse. Anxiété *. Arthralgies (2%). Asthénie (jusqu’à 10%). Azoospermie*. Constipation (jusqu’à 7%). CPK élevée. Décharge vaginale. Douleur au site de l’injection. Douleur testiculaire. Etourdissements. Dyspnée (jusqu‘à 2%). Dysurie (1%). Elévation de la LDH. Elévation des gamma GT. Elévation des phosphatases acides. Elévation de la pression artérielle. Elévation des transaminases. Engorgement lymphatique (chez les femmes). Eruptions cutanées (jusqu‘à 9%). Faiblesse musculaire (8%). Fatigue (8%). Gynécomastie (6%). Hématurie (jusqu’à 6%). Hémorragie gastro-intestinale. Hypertension (jusqu‘à 8%). Hypertrophie de la poitrine (aussi diminution de la poitrine). Infection urinaire (3%). Infertilité masculine. Insuffisance cardiaque * Léthargie*. Mal de dos (2%). Myalgies (jusqu’à 3%). Nausée (jusqu‘à 5%). Nervosité. Nycturie. Oligurie. Perte de l’appétit (6%), chez les femmes. Phlébite (2%). Raideur. Rétention urinaire (obstruction urinaire, y compris au niveau rénal). Sensation d’évanouissement (jusqu‘à 5%). Thrombose (2%). Troubles de
la coagulation sanguine (temps de coagulation prolongé). Troubles digestifs. Troubles gastro-intestinaux (jusqu’à 8%). Troubles menstruels. Troubles de la miction*. Troubles sensoriels. Troubles du sommeil (jusqu‘à 7%). Vomissements (jusqu‘à 5%).
OCCASIONNELS (0,1 à 1%)
Gonflement abdominal. Cauchemars (rêves anormaux). Crampes musculaires. Diabète insulinodépendant (aggravation). Diarrhée. Ecoulement nasal. Eosinophilie. Faiblesse cardio-vasculaire. Fièvre. Migraine (maux de tête de type migraineux). Palpitations. Perte de poids. Prise de poids. Prurit. Réaction allergique. Réaction allergique cutanée. Sécheresse cutanée (aussi sécheresse des membranes muqueuses). Troubles de l‘odorat. Troubles de la mémoire. Troubles du goût. Troubles respiratoires. Troubles visuels.
RARES (< 0,1%)
Abcès (au site de l‘injection). Choc *. Choc anaphylactique *. Douleurs thoraciques. Hyperglycémie. Hypoglycémie. Hypopituitarisme (par apoplexie hypophysaire). Hypotension. Infection cutanée (localisée). Perte des cheveux. Réaction anaphylactique *. Régurgitation (amère). Syncope.
AUTRES
Aménorrhée. Angine de la poitrine. Anomalies de la composition de l‘urine. Anomalies de la pigmentation. Accident vasculaire cérébral. Adénome hypophysaire (à des doses élevées dans les études sur les animaux). Bradycardie (dans les réactions anaphylactiques) *. Changements osseux. Chute de la pression artérielle. Chute du taux d’hématocrites. Contractions musculaires involontaires. Douleur cancéreuse (aggravation initiale)*. Douleur des membres. Douleurs ophtalmologiques. Dysphagie. Elargissement de la thyroïde. Elévation des androgènes sériques* (transitoire chez les hommes, avec une aggravation transitoire de la maladie). Elévation de la créatine sérique. Elévation de la pression intracrânienne (pseudotumor cerebri). Embolie pulmonaire. Fibrose (réaction systémique). Fibrose pulmonaire (aggravation). Fibrose testiculaire *. Fracture osseuse*. Frissons. Hydronéphrose*. Hypercalcémie. Hypercholestérolémie. Hyperurémie. Incontinence urinaire. Infarctus du myocarde. Infiltrats pulmonaires. Insuffisance hépatique. Kyste ovarien (dû à l’élévation transitoire de l’estradiol sérique). Malaises. Mastodynie. Neuropathie périphérique. Œdème lymphatique *. Œdème des membres inférieurs *. Œdème des paupières. Œdème du visage. Ostéoporose *. Pneumonie. Papillœdème. Réduction de la densité minérale osseuse. Restriction de la capacité réactionnelle *. Sécheresse de la bouche. Thrombophlébite. Toux sanguinolente. Troubles auditifs. Troubles de la circulation cérébrale. Trouble du métabolisme des lipides (LDL-cholesterol et triglycérides élevés, chute du HDL-cholesterol). Troubles du rythme cardiaque. Troubles de la tolérance à la glucose *. Troubles testiculaires *. Ulcère peptique. Urgence mictionnelle. Urticaire *. Vision trouble."
Copyright Elena Pasca
20:45 Publié dans Effets indésirables et efficacité agonistes GnRH, Effets secondaires Allemagne, Effets secondaires France, Endométriose: traitement hormonal inefficace, Puberté précoce | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enantone effets indésirables, enantone infarctus, enantone allergie, enantone impuissance, enantone dépression, enantone thyroïde, enantone engourdissement, decapeptyl effets indésirables, zoladex effets indésirables, synarel effets indésirables, lupron side effects, agonistes gnrh effets secondaires, endométriose traitement médical, enantone douleurs, enantone douleurs musculaires, enantone fatigue, enantone prise de poids, enantone libido, enantone migraine